L’auteur soutient que " 1 000 milliards ont été dépensés pour sauver l’euro " depuis 2008, au détriment des contribuables et au profit des épargnants et des financiers. Il rappelle l’histoire de l’intégration à l’Union européenne de pays manifestement mal préparés, comme la Grèce. Celle-ci, bien que son économie soit handicapée par un " euro fort ", n’en a pas moins dépensé sans compter et emprunté sans vergogne sur tous les marchés à des taux d’intérêt (et donc des primes de risque) proches de ceux de l’Allemagne. Face à un tel aléa moral, l’auteur préconise que la Grèce sorte rapidement de la zone euro et que cette dernière se replie sur les Etats-nations disposant des économies les plus solides. La crise financière qui a éclaté en 2008 traduit une lutte entre les détenteurs de rentes, qui défendent les rendements de leurs capitaux, et les salariés, qui déplorent l’érosion des revenus du travail. Dans cette lutte sans merci, ce sont les jeunes qui sont les plus touchés par la crise. Ils sont victimes d’un marché du travail leur offrant de rares emplois avec des contrats précaires, des coûts d’accès élevés au logement et d’une dette publique et privée de plus en plus lourde. Les crises du XXIe siècle ont donc engendré des conflits intergénérationnels.
Bien que pessimiste, François Lenglet estime que la défense de la zone euro demeure essentielle pour pouvoir exercer une influence sur la scène mondiale : encore faut-il mettre en œuvre les réformes nécessaires !
Source : Le Cercle Turgot